jeudi 18 mars 2010

Domino Orange 2003

Chaque jour en passant près du poteau du pont suspendu où elle est taggée au-dessus des traits emmêlés des rails de TGV et de trains de banlieue, je repense à la formule de Kandinsky : Le blanc sonne comme un silence

Qui à elle seule tel un vers éclatant transporte assez loin avec une belle humilité de moyens. Dans ces toiles aussi le blanc sonne comme un silence et les points s'en détachent comme les sphères de l'astronomie médiévale. On parlait alors de la musique des sphères, parce qu'on pensait qu'elles tournaient dans une harmonie divine. Cela, mis en relation avec le fond blanc qui sonne comme un silence, montre les points comme autant de mondes d'une étrange galaxie où la vie palpite.

Chaque point formé d'un corps et de dominos constitue une planète qui évolue dans le blanc de l'espace. Les espaces infinis nous évoquent habituellement des points lumineux se détachant - s'éteignant, clignotant parfois - sur un fond noir. Ici, le fond est blanc et silencieux et un monde y vibre, dans une profonde respiration, scandée par le vertige des points noirs qui introduit la 3e dimension dans le plan de la toile : un corps aux prises de son cocon de dominos tracé au perroquet de l'architecte. L'artiste, le grand architecte.à l'heure où s'éloignent les dominos qui lui tenaient lieu d'alignements où la mémoire se glisse hors de lui comme un nombre il aurait besoin que d'un point parmi tant d'autres pour basculer sans s'en rendre compte

de l'autre côté de l'axe il suffirait d'un rien d'un bout d'ivoire oublié au fond de ses paumes et qui étincelle toujours d'une pose cherchant sa route à l'orée de l'alignement d'un seul domino le déliant du voeu d'aligner la main bat de l'aile lentement se démantibule les points ensevelis se fondent mal dans l'os que sature axe et pose écaille d'ivoire brisure d'ongle toutes rognures gauchissent l'appel du domino un alignement fini qu'il n'y ait plus de point et que le domino dans les fibres de son néant reprenne force le hasard est pareil à la main une pose une partition d'ivoire et de nombre le doigt se heurte à l'alignement encore intacte c'est un trait qui fuse dans l'ombre de chaque domino mais la table maintient l'axe plus seul et le noir plus ardent

les points tariront dans un autre destin tandis que la main continuera la pose ici l'alignement apaise là-bas des poses fortes il a pu naitre de leur claquement le domino

du point à la table lui crée une patrie le nombre est l'aurore ivoire et bois il le détache et tout l'espace résonne le nombre le ferme des réminiscences fournée de points lui claque l'ivoire jonche au dos de la table nuit retrait du point le nombre miroite

domino trahie par la main son claquement bruit d'ongles qui tètent au ras des tables c'est fraicheur dans l'ivoire l'identité des axes ondoie sous le sommeil paumes et articulations calmes tour à tour il est n'est plus doigts soudés et poses perdues point d'ombre alignement de ténèbresla main s'enroule dans le domino du mystère face absente de l'ivoire pose creuse négatif et nombre de la lumière ombre de point

dominos charnels poses brutes parois d'ivoire sensualité des nombres qui se provoquent âpreté ongles lourds claquements tables d'argile tresses de bois sec fibres et alignements corde au cou des l'axe points noirs à boire compagnon dominos

de bonnes prises dans la nasse des points les doigts aèrent les posent sur la table les dominos constellation surgissent des fonds l'alignement harponne par jeu des nombres d'or au pied d'ivoire seuls brillent les axes qui voudraient donner raison à la lumière

seule la table instable où s'aligne l'ivresseest témoin des dominos d'un nombre entre vision et cécité les yeux et le point de cendre s'effritent le noir était d'ivoire non d'ébène seul signe animal le nombre ne disait plus soudain une pose meulée

des fenêtres du point contemple les ivoires corrosifs des jeux vécus reniés table de ceux dont il est un peu mort déjà sur les paumes les axes des carrefours s'allongent

chaque ongle langue de point transparent gorge grotte éboulée où se déroule l'alignement de la parole là où les poses cessent bat l'ivoire blanc du domino du point et du nombre émerge une ligne incertain alignement un domino sans programme

surgit lubrifié de nombres ressuscitant les mains abattus dans des alignements sans but

son flanc d'ivoire noir offre un parfait repos le long de cette pose le bois et la table gémissent et progressent plus jamais entravés par des dominos enracinés à la proue du domino amputé de ses points de son axe de son ivoire aligné cependant à lui même il avance vers la transparence attentif au claquement de la pose pétrifiée sur la table à sa parole de nombre écho de son silence inutile de le lier à un autre ce domino-là s'est lassé de l'alignement points de suspension les derniers dominos

sur la main rase de la table règne du nombre la ligne grave ses dictats chair de l'ivoire matière saignante matrice de poses livrée aux doigts à l'alignement à la noirceur des points sous le point là où se mêlent les nombres là où le doigt enlace la nuit pose mouvante et sans repos voyage à la dérive les dominos sous le sommeil où roulent les axes où le claquement aime la cendre des points lueur de la table immobile éteint

sous chaque silence la main parmi les ivoires étendus entre les alignements d'alliances

là où la sueur console les yeux en secret laisse le point avec la pose couchée à l'ombre de la vie s'aligner aux clartés des nombres La compagne de José Arcadio les pria de les laisser tranquilles et le couple se coucha par terre, tout contre le lit. La passion des autres ranima la fiévre de José Arcadio. Au premier attouchement, les os de la jeune fille parurent se désarticuler avec un craquement épouvantable comme celui d'une boite à dominos, et sa peau fondit en suées livides et ses yeux se remplirent de larmes et tout son corps laissa échapper une plainte lugubre et une vague odeur de vase. Mais elle supporta le choc avec une force de caractére et une vaillance admirables. José Arcadio se sentit alors porté dans les airs jusqu'à un état d'inspiration séraphique où son coeur emballé se fit la source de tendres obscénités qui entraient dans les oreilles de la jeune fille et lui ressortaient par la bouche, traduites en sa propre langue.une main à double face l'ivoire et la paume accordent

leur hasard le destin les hante le point creuse des points de beauté le nombre une logique tout sens pour la table originaire de sa pose l'alignement existe dans la nuit de l'axe intrinsèque au chemin de dominos il mouille le domino et longuement le caresse

la lumière lui donne forme mon ivoire disait-il tu es mon soleil où que tu sois

tes poses de feu sur moi les doigts fragiles et la main lourde l'ombre est blanche dans la paume dans les points se cachent des nombres indicibles toi seul le sais et l'ongle à la tête des poses l'alignement est trop étroit pour que les points respirent ils attendent la nuit La mort de Remedio ne produisit pas en lui cette commotion qu'il appréhendait. Ce fut plutôt une sourde colère qui se dissipa peu à peu, ne lui laissant qu'un sentiment de frustration solitaire et passive, semblable à celui qu'il éprouvait à l'époque où il s'était résigné à se passer de femme. Il se plongea à nouveau dans le travail mais garda l'habitude d'aller jouer aux dominos avec son beau-père.

Aureliano, pour sa part, trouva en elle la raison de vivre qui lui faisait jusque-là défaut. Il travaillait toute la journée dans son atelier et, au milieu de la matinée, Remedios lui portait un bol de café sans sucre. Chaque soir, ils allaient tous deux rendre visite aux Moscote. Aureliano faisait avec son beau-père d?interminables parties de dominos, cependant que Remedios bavardait avec ses s?urs ou parlait avec sa mère de problèmes de grandes personnes.hors du domino chassé de lui

happé quel point par le dévorant trou noir mainsaignée du sang des poses passe et repasse l'alignement aux hublots des dominos nombres migrants cendres pointées

de la mémoire suaire des doigts alignés il génère le caprice des poses à la table du néant pose ruée vers le lieu de tous les alignements dans l'espace où il claque sa révolte le point compte l'arène du néant mis en scène de sa seule disparition il crè domino-taure son labyrintheces lignes ces courbes où il aspire la pose à bout d'ivoire

il déplit son axe pour frapper la table de l'horizon ivoire bure blanche rituel rituel de l'alignement pose de vêtement le manteau de nombre le point mystique sans plis

sous l'axe nu par l'ogive de l'oeil remonter le claquement vers la face lactée le moelstrom du domino les alignements se dérobent se masquent de points dominos défigurés le noir fond entre les ongles ne subsiste qu'un oeil mandorle pour un devin

ainsi le point dépéce une pose tendrement obscure sans claquement ni résonances

s'épand sous la main noir blanc du domino et le temps de l'alignement si vif si lointain

appelle car le nombre s'en vient doucement dans la brume du point fichés sur son ombre tout au frémissement des doigts et le temps des répons dans la coulée de l'ombre s'étire l'ivoire mouvant dessine une ligne aux veines blanches oscillant dans la lumière très prés l'axe sait des chemins si tendre pose un nombre qui s'efface

le noir d'une vague pointée aux plages d'ombre de l'alignement jette ses filets de nombre à la table les mains volent battent avec claquement d'un souvenir emprisonné

l'ivoire est pareille à la nuit claire les dominos blancs dérivent dans les cernes des poses vieillies sous la coupole des paumes il a écarté les poses ouvert le point nocturne sous l'ivoire des dominos touché le nombre fugitif il dévisage l'alignement

il vient par les tables rondes l'axe emmêle ses désirs il le regarde grandir et les poses à ses pieds couchés dans la douceur des mains d'une ligne traverse la paume vide

on ne voit pas la table couverte de dominos entre les chaises vides l'ivoire est là très doux les yeux brillent toujours noirs et blancs devant la pose sombres et clairs comme l'alignement c'est à la pose qu'ils reviennent couvert de mains et de grains de beautés

le blanc sur le blanc l'ivoire sur le marbre ne se voient pas le silence sur l'absence

le secret sur les points ne s'entendent pas ainsi les gestes de la main vers lui quand il aligne il revient aux dominos il défait sa main il enlève ses doigts laisse le nombre au seuil se pose paume nue à l'alignement personne ne le suit l'ivoire pourtant allume ses lueurs avance le miroir fait vibrer l'air il étend la main et il pose sans se poser de question tout brule dans la cendre des points le doigt contre l'ivoire la main cachée dans le nombre les yeux sous la table l'aïeul est dans le domino replié comme une phalange la tête prés de l'alignement il ouvre les yeux et voit les points il ne croit pas en leur présence lointaine comme en leur fond l'alignement traverse la table et se cache sous le bois il regarde la pose ouverte pendue dans le vide comme un nombre infini la main est une ombre légère absente de l'ivoire la tresse de l'alignement croit entre ses bras il fait un geste vers elle sa main contemple les dominos lorsqu'il fait nuit

elle remonte le puits des points se désaltère laisse le nombre entrer dans la veine

l'odeur de l'os pousse la pose et reprend sa place prés des bords elle claque à peine

depuis si longtemps le même point épuise l'esprit et se plaint doucement sans se reconnaitre à son nombre depuis si longtemps la main cherche sa réponse elle a parcouru l'alignement froissé les plis de sa paume glissé dans les fibres de la table

allumé les lueurs de l'ivoire pour seul écho le bruit du domino qui s'alignait sur le bois

elle est entrée dans les points et la faille des axes un son triste au long des alignements

et la pose ouverte rien la main n'a pas de corps le domino est venu porté par le silence autour des points de grands espaces clairs alors elle est tombée à plat à l'ombre des poses avec le nombre sur la table et le claquement du domino qui recouvrait le sien la main ouvre ses ailes sur l'alignement assoiffé le point des dominos glisse et se dépose au fond du silence le nombre le même et les axes de l'ivoire volent vers la coupole entre les pliures et la table se posent un alignement illuminé disparait entre les doigts une odeur soudain de bois et de frottement les dominos s'allègent

la table s'évide débord au long de la ligne obscure le cercle ouvert du point

et la table entière dans ce bras replié comme un nombre qui se souvient une pose la même et les fragments d'alignement résonnent sur le bois entre l'axe et le point

s'apaisent l'ombre de la main s'égare sur la ligne des dominos un jeu de dominos lasses emprisonne les mains l'auréole des points à la pointe de l'alignement et les doigts convulsés sur la table l'ombre couche une suite de nombre venu de l'ivoire inaccessible des points aux yeux humides descendent des paumes demeurent un temps suspendu au-delà du squelette de dominos cherchant la pose flamboyante les mains en coupole et veines les arches du pont où s'écrasa le point une promesse de pose osseuse vibrante traverse l'air ainsi le claquement sur la table ses pas à l'alignement ses dominos pâles et recueillis l'absence était ancienne quand l'axe ouvrit

une faille où descendre vers les points de l'ongle ou de la pulpe il cherchait entre les nombres fuyants le nu du domino l'empreinte froissée de son destin toujours plus lointain à l'alignement d'avant pose si lent à se dessiner son geste qu'un point nouveau

à chaque profondeur venait parfaire sur ce double exil douceur d'ivoire refermé

fit les dominos purs les poses multiplient le point sur les tables où nous sommes

agenouillés pour nous aligner le doigt aiguise le dernier domino violente le claquement

où nous venions célébrer la tendresse sans souci de l'ombre au seuil fragile de l'ivoire

le nombre a glissé très vite entre les points à longues poses cendreuses levant derrière elles des mains implorantes tout reste à aligner l'alignement surgit à pose d'ombre

tout dominos déployés au bois de la table le nombre épris face renversée glissera

jusqu'au clair d'ivoire bois mort dans la main transparente les miettes la nappe la tâche les dominos noyés s'effaceront axes et nombres alors repliés sur le silence

protégeront la main anxieuse au matin un trait dans l'ivoire dira seul le domino dans la lumiére la sauvage main qui plaqua sa pose dans le bois fut saisie par le nombre docile et chercha fuite à l'alignement de la mémoire don d'un domino portant éclair dans ses paumes l'ivoire doré habita sa nuit points et nombres telle une pose familière

se rapprochèrent un tracé scintillant cerna la table dessina le squelette les doigts

l'alignement aux yeux jaunes consenti à la trés douce à la très lente main où sans la froisser jamais il joue avec son destin m'attire d'un domino la face renversée aux points et les lisses paumes où se déprendre de la ceinture des points à la coulée de l'alignement je ne trouve trace ni pose mais cette table de bois et de silence nul n'entend le claquement le bruissement du nombre tombé de l'ivoire tandis que se délivrent tes yeux des points qui les brulent et confie au tumulte de l'alignement

mes doigts de poses déchirées il avait fini l'alignement il n'avait plus rien à poser

jouait avec les dominos sur la table pailletée d'ombres il ne reconnaissait pas ses mains il y avait clair d'ivoire mais la pièce était obscure pareille à la sarabande des points voilée de nombres brillants il posa l'os des ancêtres puis se coucha dans l'odeur du bois la main dormait sur une autre table il l'entendait se reposer elle lui tournait le dos la pose était fraiche comme la source dans le miroir des dominos

prés de la paume veilleuse il crut voir le point d'un autre alors il quitta l'alignement l'aïeul reposait en l'axe replié dans sa moelle par le chemin des dominos il descendait dans le point une main jaune le suivait l'ongle était nu qui passe entre le noir et le point

entre les mailles de l'ivoire de la pose le nombre et l'axe tout deux sont avec toi

le premier ma pensée et l'autre mon désir et s'éloigne claquant la table ses doigts mêlés aux traces du bois allant vêtu des plis du destin invisible à l'alignement j'ai usé ma pensée à déchiffrer les points qui sommeillent entre l'ivoire et l'ombre entre le claquement et la pose en rêvant écartèle le domino et fait lever la main j'ai aligné mon désir au brillant de ces points et s'avance dans le temps entre la nuit et le nombre

présent absent à chaque alignement j'ai apaisé ma main aux douceurs de la pose

le bois était blanc d'ivoire sur le rebord de la table la main bombée toute blanche dans sa suée de pose moite derrière la fibre un domino un passage vers l'alignement le désordre des points il claqua les doigts vides l'alignement était voilé et le silence plein de nombres il jeta les axes rinça les paumes et attendit la nuit dans chaque pose une tendresse qu'il ne donnait plus à personne sous chaque domino une frayeur il sortit vers le point regarda se coucher les poses dans l'ombre blanche et les yeux sur la paupière quand il ouvrit enfin la main elle était là contre l'alignement il coupe l'axe entre ses yeux le domino vient aussitôt sur la table l'intérieur du point est sombre comme le puits il entend le son des poses la caresse des doigts nus sous le bois blanc impatient il parle au nombre la main se tient au bord de l'ombre comme au bord d'un point sans pouvoir se détacher il respire son odeur pulpe et deuil sous l'ongle l'axe tremble dans l'articulation met ta main sur le domino frais comme une pose tous ses claquements pour calmer le vent tous les alignements pour orner la table la paume est vide les plis envolés seul l'ivoire attentif couvre les yeux alors il vit les dominos

s'évaporer dans la nuit c'est là que le point appuyait ses épaules et que les doigts brulaient les yeux immobiles il vit l'alignement grandir et dévorer la table de bois mort

puis le nombre monter avec le poids de ses points il entendit l'axe veillant sur l'ivoire

parler d'une autre pose et perdre la mémoire devant l'alignement il arrose la pose

les points secs et les nombres ses mains volent sur l'ivoire les doigts en sueur les dominos collés aux yeux il entend le claquement et la voix de la table le bois lui parle à l'oreille mais il n'est pas là et se perd à l'alignement sur les dominos scintillent le chemin et l'horizon c'était sur l'ivoire jauni comme un point sur un i

domino quel esprit sombre promène au bout de l'alignement ta face et ton nombre

a t-il compté l'age de ton éternité parmi toutes les couleurs prend le noir du point

et pose un domino devant toi autour de la table tu y retrouveras plus tard un alignement derrière toi première pose bord du point bord d'alignement une immobilité de chaque instant ensuite le temps passé et quelques poses ne se souvient pas des dominos disparaissent lisses à grands nombres dessinés à même l'ivoire on écoute le frôlement des mains qui s'agitent autour parfois nous attendons ce qui n'arrive pas

un domino dont dépend si surement notre sort que pour l'oublier on finit par le perdre dans des alignements qui n'existent pas encore pourtant il a la certitude qu'il va enfin se rejoindre lui même dans l'étreinte d'une pose inconnue pourtant dans les points où il échoue il accumule les faux nombres au point que son histoire elle-même a l'apparence d'un faux nombre derrière le domino qu'il vient de poser se profile un autre domino qu'il ne saura jamais aligner nous sommes allés vers l'alignement

plus doux aux doigts que tout l'ivoire envahissant la table mais dans l'effroi des poses interdites le jeu s'est arrêté cherchant le sens et les nombres une main gisait tout en travers de la table le plaisir des joueurs dans le plus caressant des dominos fut renoncé que restait-il de l'alignement en ces confins nombres qu'abritaient l'axe

les points meurtris se confiaient aux poings dans une pose de révolte le matin je n'ai plus de dominos l'alignement devant moi se montre en reptation se morcelle se rétracte des nombres brillent se faufilent dans les points le matin j'appartiens aux dominos posés de tes mains où l'ivoire courbe de tes hanches m'emprisonne dans son alignement tant de points associés aux doigts tant de tables épongées par les poses

surgissent des alignements et des dominos qui modulent l'espace à loisir je n'ai point cherché à dire le souffle dont s'animent les mains du songe peuplant de gestes déposés l'index des dominos à pose et alignement les migrations emportent de la table l'invisible mouvement des squelettes hors les mains bondit avec les points

dans le déploiement des ivoire crus à couleur d'ongles et de paumes emportant les phalanges en nombres des points essuyés à bouche d'ombre au-devant des poses éclatées la main s'ouvre à la noire pointée dans le bruissement des axes plats quand la table sombre en flottaison au gouffre qui nous aspire au-dessous des ardents dominos blancs certaines mains de dominos vivent de patience et d'oubli elles posent avec eux

le point absent en quête d'une ligne d'horizon même à plusieurs elles semblent

se tenir en retrait et lorsqu'elles consentent à s'incliner vers l'alignement le nombre tombe de l'ombre de leurs ongles toute pose nait dans leurs paumes blanches

parfois se consume aussitôt dans les points de leur silence sans y croire elles ajoutent

les dominos les plus transparents les plus lourds de conséquences dominos de promesses et d'absences de renouveaux plus que de naissances je perçois leurs points errants leurs poses sans commencements j'entends le claquement de leurs ivoires brisés et toujours insoumis dominos de l'alignement qui couve sous la cendre des points où se multiplient la fuite obscure l'alignement reste ouvert comme la double page d'un domino que la main désigne entre milles émergences les doigts cousus pour capter ses appels les paumes réunies pour accompagner les battements secs qui les font être un alignement de table et de points le domino joue en vérité rien n'en dissémine le nombre aligneur et aligné qui nous mentent au point absolu des variables

tissant les fibres où s'engouffre la perte de contact je me reprends au principal moment de noire confusion où je fus enfoncé à l'axepar l'absence soudain de la référence au réel que j'imaginais non alignée car ce qui passe en mes mains n'est rien d'élémentaire en soi levant l'ivoire où s'inscrit sous le noir des points traqués la simple communication qui dévoile sa nudité tous ces dominos respectent la limite des avancées prises sur la table d'ombre qui nous invente la pose sombre il s'en faut d'un point exact que la table où tu posas m'aligne à nouveau son marbre poudreux d'une veine cassée la lumière d'air vibre ainsi sur les claquements qui poignent la main clémente aux nombres les dominos divaguent aux arêtes d'ivoire dans le noir déchiqueté les doigts tressent l'alignement si raide que les ongles transpercés de comédons que le beige du point gagne l'espace étendu hâlé au-devant des troupeaux d'ombre griffés de claquements sombres la carcasse des phalanges modulent la transparence prochaine du domino blanchit à leur vertèbres souviens toi du marbre peau qui s'alliait à la pose dont le noir se plombait la dissolution des nombres effile les veines d'alignement lourd qui s'enfonce loin au bord de la table c'est vrai qu'un petit plateau nous égare à l'invisible comme un point de poussière flambe au nombre obscur avance seulement un peu ton regard perdu des poses tu fermes tes yeux au bord le nombre emporte l'oubli quand tu songes à remuer le domino d'ombre où je lis ton action avec feu couvert du nombre qui nous restaure en poussière aussi fine qu'un point qui m'entête d'un alignement éprouvé à l'axe renversant notre regard tranché aux arêtes de l'ivoire posé où tu m'éveilles inconnu l'espace manque au point

qui nous évide en un rien d'être le temps qui menace d'entrer à l'alignement sans domino car le temps s'accomplit d'une pose filée d'aussi prés qu'on le sent d'un nombre qui se dissout hors la main inerte à l'écart dévoré aux limites d'un point inventé par l'ivoire dans l'alignement qu'il étincelle du nombre tranché qui renonce à l'espace tu dénombres au coin d'ombre tu désespères du point tu comptes à son approche tu l'éprouves aux dominos tu t'en composes un chemin tu découvres qu'il te martèle tu l'épointes à la table revenant des points noirs j'ai rencontré ma main

elle y posait ses ivoires pris du mal qu'on ne dit pas prés d'être folle et d'avoir

soif de passer à trépas d'un domino à l'autre ton présent ton passé quel domino

invisible qu'elle main s'en empare les rend discrètement à l'alignement aux dominos aux ombres toujours dans le noir de leurs points n'empêche qu'il s'agrippe les ongles noircis de points à l'ivoire qu'il a brisé aux dominos fouisseurs de rêves parfois

la douceur de l'ivoire est trop grande et les os se défont la main ne tombe pas sur la table les doigts serrés j'avance sans voir quelqu'un pose un domino à mon côté premier domino les poses s'ouvrent sur le côté la table est autour je regarde le bois

les morceaux d'ivoire dans le noir quelqu'un pose des points à pleine main je repars en arrière l'alignement qui nous jauge brule la nuit et gagne la mémoire au plus chaud de l'absence qui me vient c'est ainsi que l'on pose des dominos recueillis au bord de l'alignement où se découvre l'issue des ivoires ternies le chemin se recouvre de cendre

s'enfonce au loin sous les points au-delà les dominos reviennent tasser les poses d'ombres qui nous dépassent la paupière de l'axe s'abaisse sur le bois des poses

l'air claque à froisser en ses ivoires blancs le point noir éprouvant un regard fixe

les nombres clignent à l'explosion éveille-toi dans ton point incertain main d'un corps que tu oublies à suivre ce moment de l'alignement qui tournoie au-delà des claquements de la pose broyant les parcelles d'ombre alanguies il ne resta du point qu'une erreur de parcours sur des dominos pâles d'un axe dont les puissances gitent

le bandeau de l'horizon qui s'aligne la pulpe des doigts durcit en compte d'alignement

le noir béant des points répercute un silence j'écoute venir la pose au choc du domino

qui produit en son axe le claquement le plus sourd l'alignement en cascade épure

la table de ses corrosions mais quelle marque aurait la surface d'ivoire répandue

main et doigts ont touché l'essentiel du domino qui se dévide en ses nombres au contour de points noirs une pose inaccessible m'est donnée ivoire et point d'une noirceur amputée par le dur alignement du nombre je cerne le moment d'accomplir la pose qui me voue à dévorer les dominos étrange passage qui me fascine

d'avoir été l'étincelle de l'ivoire heurté dans l'alignement je m'ajuste le point commence à percer la main confuse où luit l'esprit du retour au nombre dont s'éprend le domino qui me vrille les doigts dessein de la première pose où la main s'ouvre

comme l'abîme générant son point dans le blanc des cendres nous dévorant régnant au-delà du nombre qui s'émiette parcelle incorporée aux dominos la main qui préside à nos étreintes se dissout plus vite que l'alignement dans les poses qu'il transfigure

quand l'ivoire revient aux ocelles de lumière étincelant de nombres et d'iris sombres

la pose présumée s'accomplit la main se porte à la tête qui résiste à simple effraction du nombre le domino de l'être fracture en nos os l'alignement qui d'un trait se fige

par retour de point à son principe extrême résistant sur les impasses du fond noir

que vive lueur advienne de l'ivoire que nous expose la paume preste aux mains

l'absence qui désormais tient aux lisières de la pose inachevée poursuivie du nombre qui la dénude quel domaine encore s'ouvre aux dominos au point où le regard s'arrête interdit je n'ai plus à prendre le temps le moment d'un domino saisi il m'en reste la pulpe des doigts que fatigue la pose le nombre que je me trouve obstiné de vouloir pousser à l'alignement unique de l'égalité des points surgit au défaut de l'ivoire

point de temps à déposer l'envie de l'obscure cendre à l'axe lourd c'est vrai qu'il y a mensonge sur le temps qui tue l'alignement sur le temps qui mord à la pose de la table de bois massif je m' acharne à trouver point nul quand le zéro tourne au gouffre

le nombre passe en série le noir des lignes chavirées l'axe en revient au désaxé

l'ivoire épuise l'ongle qu'il prenne la cendre au nombre l'instant de fouiller le point

avant qu'il ait posé d'un bond le domino des doigts s'éveille main d'être crispé de trous à s'avancer en bout d'alignement il n'empêche que claquer le temps eut ouvert une succession tombée aux pliures des phalanges ayant charge de leur destin lueur de l'ivoire en continu la main pendue dans le vide de l'alignement c'est presque le silence

à cet endroit précis contre le domino il retient la pose derrière le rempart de tes dominos plus loin que ton silence tous les horizons s'alignent je devine des espaces

dressés sous le fouet des poses dans un claquement de lumière tu m'es promesse d'un domino dont ton regard m'ouvre l'alignement voici brisé les dominos d'ombre

aux seuils de la solitude et je m'esquive à contre point vers ce domaine retrouvé

par le don de tes poses tu me tends la clef de cet alignement où s'est endormie une enfance lassée d'attentes et d'adieux là se réveillent tes points qui font craquer le temps ainsi qu'une ligne brisée pour que le domino vive enfin son rêve d'aventure au souvenir de points brulés domino à quelle attente du nombre un tel silence voué

demain peut-être sous un alignement tissé par la mémoire des points renoueras-tu

le dialogue au passage du temps je compte les dominos retrouvés au milieu de la pièce après son départ par terre sous mes doigts je me relève je regarde perdu bouge fixement combien de dominosreste-t-il je n'attends pas je regarde au loin

l'alignement je m'attache à des liens serrés dans tes yeux le domino couvert de points reflète la main devenue laiteuse interruption des poses les nombres plus sombres sont

à l'abri de la lumière de ton regard qui descend le long des dominos il faut s'arrêter

les mains s'agrippent à l'ivoire luit sous les doigts ils sont des liens qui me tiennent à toi

de dos c'est entre les doigts la lueur déposée sur une table en début d'alignement

j'aperçois une femme son regard est absent sa pensée mutilée point perdu dans le dos

d'une phrase égarée la virgule toboggan que la pointe d'une plume envole vers le hasard sur l'ivoire domino retombe le point perdu sur la route des vivants un homme est égaré le noir est point de cendre l'ivoire baigne dans le sang sur la table des pavés

alignés en peinture et les yeux qui s'abîment à tracer dans les ronds la prison intérieure

en des alignements ont-ils d'autres barreaux que la couleur du sang sur toile immaculée sur fond de hurlements le peintre un homme qui meurt vide sur les pavés blancs mais il colle les dominos et tait ses hurlements des traits noirs hisse des ponts

entre la terre et le ciel en plantant dans les points des fleurs de printemps des graines de raison et quelques cailloux blancs pour retrouver la route comme un petit Poucet

sur la route des vivants il remonte le temps et glisse sur la virgule pour plonger dans le fond d'une toile immaculée et la peinture de sang se fera eau de source à boire

lorsque la femme aura enfin trouvé un point blanc en avant le regard bien vivant

et le domino...absent est-il seul à croire que le domino se rappelle l'impermanence

une main l'invite sans en avoir l'air à lâcher prise mais voilà que le noir des points

marque l'ivoire poussant vers l'avant est-elle seule à croire que l'ivoire se rappelle le trait fin une main se tend l'autre se ferme mais voilà que l'ivoire des dominos marque le noir d'un pinceau blanc vers l'avant doux souvenir nous n'avons rien à déclarer

qu'un domino égaré quelques points un axe un peu d'ivoire un peu d'ébène et les grandes incertitudes qui nous suivent à pas de loup nous n'avons rien à déclarer

qu'un alignement apatride et dedans quelques gestes pour animer le silence et dedans quelques os à poser les uns après les autres c'est que ça fait du temps qu'aligné sur ma route les dominos sont là qui attendent qu'aux dominos les dominos s'ajoutent

j'aurais voulu savoir comment un domino se fait de pur hasard stricte nécessité et par quels chemins déments il s'enfonce dans la nuit de ses points simplement pour le plaisir de se surprendre à caresser du bout des doigts l'ivoire des dominoscapturés en plein alignement avant qu'il soit trop tard avant que ça se gâche avant qu'au fil des poses dérive le nombre mort pour compter les points l'homme affairé soudain calme commence par énumérer le noir des cendres mimétique ébène mal définisaux calculs impatients sa seule obsession est que le nombre contre les rituels et les ordres heurte les dominos en débris sur la table l'obstacle est dur mais rien ne résiste l'ivoire du souvenir leste au jeu de mémoire le voilà qui reprend sa pose machinale buttant contre le domino inconnu domino provisoire des jeux permanents trouble l'invisible

tend une main nue analytique à l'étranger affairé qui l'aligne l'aveugle tout à la tâche

ignore le geste mène sa vie détourne la tête du noir des points veille à ne perdre aucune pensée aucun segment du corps dans l'alignement disloqué qu'il promène

jette un os à ronger dérobé au squelette la mort appartient aux dominos domino absent si densément soustrait au nombre qui s'éloigne déjà résorbé dans l'ombre

à l'aridité d'un point vide le charbon ressaisi au noir des axes restés hors d'atteinte

garde les poses en leur silence tandis que le cul morfondus du dominoaux points arrachés halés hors nos mains par les nombres extirpateurs brassés pétris par les embardées de l'axe chétive et chiche une main aligne des dominos la rage impersonnelle d'une pose tourne avide la chair ordinaire de cette petite table où le joueur ravi fait des dominos de sable et s'étonne du convulsif fatras ne dites pas que j'ai abandonné le domino simplement cette fois il n'a pas eu de chance il arrive qu'il se prenne pour un domino et ce n'est qu'un petit point d'éternité dérangé par sa main

dans la rondeur des nombres Maintenant que son père est devenu son fils il voudrait bien à son tour aligner ses propres dominos. Et lui si pressé de regagner ses dominos tendus de rapports permanents qui sentent le doigt pour y inventer quelques nouvels alignements et recompter ses petits points sur le dos nu de son bureau. ça s'effrite ça se fend soudant au domino qui fut démis l'ivoire qui fut brisé ravalant hoquets de mémoire et petits points recouvrir ça et conforter les bords sans salir ses doigts toujours le temps d'un domino qui se place entre la table et nous quand les dominos

en un empire de plaisir se répandent gaiement la puissance du don sacrifice de dominos à l'absente offert à présent il pleut des points suspendus sur des portées de dominos je n'entends plus le son de tes notes dans mon esprit tout se morcèle tes points ruissèlent lentement ils fuient vers des partitions qu'on déplie tes dominos coulent comme un ruisseau leur musique ne trouve plus d'écho quand quelqu'un meurt

les gens viennent et les dominos sortent si je pose un plat le domino n'est pas loin

car j'ai faim d'amour au crépuscule le blanc fort du domino quelle ivresse j'enlève une chaussette un domino sort du pied je vais à la cave dans la gueule d'un lion je vois plein de dominos il rugit très fort sur un bouclier j'ai trouvé des dominos avec des fleurs rouges quand l'oiseau chante il crache un domino frais au congélateur bleu

domino en double un singulier face à face où les points résonnent des veines sur l'ivoire des gouffres de points noirs sans fond creusent les dominos un après midi un après de dominos les points de tes yeux le dos appuyé il jouait aux dominos tout prés du comptoir le temps s'improvise place au domino absent sur nos vies tracées point de rencontre tout au bout du domino se pose un regard il porta ses points de cendre au seuil du domino à cette extrémité les mains brulaient sans fin elles éclairaient l'alignement desquels ne subsistait que le nom parcelle sentant l'ivoire et l'ébène

en petite musique de nuit il déposa dans les points ses malheurs les rêves brulaient aux feux des dominos dominos errants dans la resserre des chemins pour se protéger de l'espace parcelles abandonnées du mystère dans un alignement indécis où pas même un point dénombre la brume du silence calme sans visage qui traverse l'indifférence des dominos ma tête est presque rondeun domino est devant elle

un domino est dedans la terre est comme ma tête la terre est un point de domino les pieds sur terre la tête dans les dominos je dis à l'os pourquoi t'es-tu laissé transformer en domino as-tu oublié les chamanes as-tu perdu l'espoir de prédire l'avenir autrement qu'avec des points pas de réponse os domino avec de tels noms le silence est long sans domino Saint Denis rentre aux vestiaires sa tête sous le bras après avoir passé du temps à espérer qu'on te comprenne après avoir mis un... deux pas sur tes dominos, le troisième pas car les points étaient une impasse après l'impasse qui te construit toi la route abimée pour ses dominos l'homme d'ivoire et d'intérieur a lustré sa tour la main dans la poche cinq doigts s'affolèrent gaiement sur un domino pour tuer le temps des dominos jour et nuit au fond d'un trou noir errance des dominos

où se portent des mains aveugles où se fondent les points dans le désordre des nombres Sur quoi portent nos désaccords? J'ai vu ces deux là en venir aux mains et se déchirer parce que l'un prétendait que les points de dominos sont ronds et l'autre qu'ils sont noirs à quoi bon supplier un domino qui a rendu ses comptes il veut aussi

qu'on le laisse tranquille à quoi étions nous promis dans ces dominos l'alignement est une longue attente et le point est un silence que l'on défait sur des tables de hasard

c'est comme si le visage de l'absente apparait sur la terre du sentier parsemée de dominos c'est comme l'amour distant des jours quotidien seul l'extase de la nuit blotti contre les points oui il y a un bord au domino mais il y a aussi un au-delà du bord

un lieu fait de points il y a là des traces de pas des traces de pas ou du moins leur anticipation lecture aveugle qui se passe de points oui il y a un bord aux dominos

mais c'est le lieu ou commence l'autre côté symétrique de celui-ci peut-être celui-ci répété peut-être celui-ci et son double peut-être celui-ci L'alignement de dominos ne serait rien si l'envie ne nous prenait de démonter celui-ci avant de pouvoir réaliser un nouvel assemblage.le domino ne connait pas le temps le temps ne sait rien du domino

ils se supportent comme un vieux couple à hue et à dia qui mangent à la même absence Il n'y avait qu'à regarder les dominos pour qu'ils bougent sur leur invisible perchoir il n'y avait qu'à les poigner pour qu'ils se mettent à saigner il n'y avait qu'à écouter battre le domino sur la table pour avoir des nombres plein la bouche de l'autre côté il y a un autre domino les âmes du dernier souffle y sont comme transparence des lieux de l'âme-vie de l'autre côté errent l'espace et le temps comme dans l'alignement des mains y posent ici même maintenant au seuil des dominos intemporels des points profonds des espaces invisibles en nuées de regards

elles y cueillent le temps entre le domino qui fut et celui qui viendra il est une forme où tout tient debout entre le domino et le vide où l'on peut à peine cheminer seul repos imaginable c'est de marcher sans fin en soi la bouche pleine de dominos pour s'empêcher de crier voilà que je reprends l'alignement par le début et les minutes s'accumulent déjà sur le pourtour des dominos accusent leurs volumes et ce sont encore les points que je ne parviens pas à séparer de moi dans l'interstice qui se creuse entre les deux dominos du début je m'exaspère je me jette à l'extrémité

parfois il nous semble que devant le domino est le signe de la vie et derrière lui celui de la mort mais il est des jours où l'ordre s'inverse et il est d'autres jours encore où nous portons devant et derrière le même signe de toute manière ce jeu nous prouve

que nous existons entre deux signes ou pour le moins sous l'un d'entre eux

néanmoins reste encore une possibilité qu'il ne s'agisse d'aucun signe mais de deux points de vue en son milieu une ligne axiale le divise le divise sans disjoindre les deux moitiés du domino double et de la double identité les points qui se divisent l'enténèbrent cependant c'est l'ombre à deux couleurs la pâle et la sombre l'hésitante d'une part et celle qui me surprend l'hésitante moitié ira bien rattraper l'autre quelque part où se dissipent erreurs et méprises par l'absence lente de notre double devant le dernier domino il se pourrait que l'éternité consiste à se concentrer sans rien autour

sur la pensée la plus dense et à rester là comme un domino qui colonise son minuscule espace rien d'autre que l'ultime effort de l'attention l'abandon de tout autre pensée nous sommes en file de dominos personne ne sait pourquoi ce doit-être la mort ou peut-être pour l'histoire et les dominos bougent à peine certains essaient de tricher et d'avancer quand ils croient que personne ne les observe d'autres au contraire essaient de passer en queue comme s'il n'y eut aucun ordre nous sommes en file comme une concentration de dominos et il est défendu on ne sait par qui de passer au bord de l'alignement Ô homme qui que tu sois, dans cette marée du monde te sens emporté à la dérive parmi les orages et les tempêtes, ne quitte pas des yeux les dominos. Quand se déchainent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde les dominos. Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde les dominos. Si la colére ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde les dominos. dernier baiser que je veux violent à la lumière de mon chagrin va enferme ton coeur loin du mien dans un domino que tu n'aimes point il y mourra un beau matin chaque domino résonne on ne sait trop comment les dominos qui nous manquent chaque domino nous prive un peu plus de nous même chaque domino nous apporte un peu plus de notre absence jusqu'à ce que chacun apparaisse comme un point de référence inventé par une autre main

Couchée sur son socle, talons contre fesses de marbre poli, tête renversée, cheveux en cascade immobile et glacée, Simone joue aux dominos avec la mort. Un six douze trois as et deux je joue aux os avec Simone pantelante pour un gode, grosse moelle avec les veines, et la mort visqueuse qui joue aux petites Simones avec moi. Ce soir, caressée par les chrysanthèmes, Simone aux belles allées aux os clair les douzaines de petits os poudre de corne et bite à harnais, nous jouons aux muqueuses avec la mort et c'est mouillé l'os à l'hymen chaud.voir à travers le domino distinguer sans obstacle l'autre côté le traverser de part en part pénétrer du regard dans les points puis ressortir par son envers abolir un côté et l'autre et trouver l'axe pour y suspendre la quête parce qu'elle n'est plus nécessaire parce que le domino cesse d'être interférence parce que l'au-delà et l'en deçà se sont unis dans le domino et se découvrir enfin à sa place mon regard m'attend dans les dominos pour me dépouiller de mon regard ma mémoire m'attend dans les dominos pour me démontrer qu'il n'y a pas d'oubli et les dominos s'appuient sur moi comme si moi qui n'ai pas de racine

j'étais la racine qui leur manque serait-ce que les dominos aussi s'attendent en moi

le hasard un domino le domino un espace pour coucher tes secrets mes secrets...mis à mort mon corps en horizon qui danse sous tes caresses sur dominos étendus

il se pourrait que la clarté soit dans le dos et pivote avec moi quand je me retourne vivement pour la surprendre il se pourrait que la clarté soit une partie de moi celle de derrière il se pourrait que le domino tende à nous ouvrir sur quelque chose à nous mettre les mains ou les yeux dans l'unique clarté tangible dans le dos de l'autre nous apprenant à faire volte-face dans l'autre il se pourrait que le domino soit un objet pour multiplier la clarté et l'obscur à travers nous il est des points de silence autour du domino ils sont lui mais face à soi penché sur des axes multiples ce n'est pas un domino de silence en quête de regard ce n'est pas un domino assuré hors de lui même ce n'est pas un domino poursuivi par ses propres points son axe est une main silencieuse si nous connaissions le point où le domino va se rompre où le fil des baisers sera coupé où le coeur ailleurs s'élancera nous pourrions mettre sur ce point un autre point ou du moins l'accompagner quand il cède si nous connaissions le point

où un domino va se fondre avec un autre où l'étreinte atteindra la vie nous pourrions dérouler ce point si nous connaissions le point où un domino sera toujours un domino

où l'os n'oubliera pas la chair je poserai des dominos pour longer les chemins de la raison confuse je suivrai ton écho si ton ombre disparait mais ne soit pas trop loin mon coeur bat tempo je pourrai ainsi suivre domino à domino ton âme qui avance

comme un maitre du hasard je regarde passer les heures les dominos qui se déplient à qui penses-tu quand tu m'oublies le temps me manque entre les dominos la poursuite et la fuite feinte la plainte où glisse la main disjointe vite des points pour réparer l'irréparable dans le noir d'un rêve la chaine dévidée points rompus tournoyant pour le repli en secret pour toi j'ai posé des dominos où t'en vas-tu pour ne plus revenir de domino en domino sans tête en moi ce gouffre où je me regarde miroir

le point m'a rejeté comme un noyé disjoint désuni sans écho au dos du chemin il reconnait rien qu'à l'auréole de ses points le domino de l'amour qui va de l'avant

il vient à sa rencontre pose après pose quand il passe la route qui le mène loin quand il passe avec sa raison en moins il est des dominos qui versent leurs points ici et là

dans l'intervalle leur ombre tombe en éclats oui il le sait là il devient tout rampant mais le domino de l'amour à ses propres points il est le seul à s'ouvrir aux limites transparentes quand il passe par là de sa main de joueur seule son ombre déformée reste suspendue alors il passe en suppliant faites faites que l'ombre me sauve si le rêve m'égare que l'ombre du domino n'efface mon amour la main s'anime soudain lorsqu'elle s'engouffre dans le point elle s'anime du geste et du regard que lui dit-elle cette chose profonde et noire ce point qui annonce le gouffre sans fin que lui dit-il ce domino plein de points voit-elle briller les os de la main

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