il ferme les yeux
comme un double un
sans s'aligner
derrière la table basse
et l'ombre d'ivoire
il entend le glissement d'une pose
le bruit d'un seul nombre
il aime l'alignement
le point roulé sous la tête
les doigts repliés
et le souffle touche sa main
avec douceur
quand la table s'était ouverte
il avait posé droit devant lui
entre les fibres du bois
et l'axe lui montait jusqu'au cœur
un domino cognait dans sa poitrine
c'était lui
il répétait un nombre sans arrêt
dans le battement sourd de la pose
il ne l'avait pas retrouvé dans la ligne
il ne le posait pas avec lui
dans une longue caresse
mais il baissait les yeux sur les points
et la pose se faisait douce
comme l'ombre
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